
Dernière minute – Les résultats du concours « Best jobs in the world » viennent de tomber. Aude Mayans fait partie des finalistes. Elle est aux anges : « C’est fou ! »
Soleil, surf, plage, kangourous… L’Australie exerce un pouvoir attractif sur nous autres, les Européens, qui grelottons depuis sept mois parmi les murs de pierres et les pots d’échappement. Plus de 330 000 personnes issues de 197 pays ont décidé de rompre leur train-train quotidien en participant au concours « Best jobs in the world », organisé par l’office du tourisme d’Australie (six « meilleurs jobs du monde » sont proposés). Les dix-huit candidats sélectionnés décrocheront un CDD de six mois payé 100 000 dollars au total (environ 77 000 euros).
Pourquoi veulent-ils tous partir en Australie ? Oz est le nouvel eldorado, le pays qui attire de plus en plus de touristes et accueille de nombreux expatriés. Afin de mieux comprendre les raisons de cet engouement, nous sommes allés interroger trois candidates au concours et des spécialistes du pays.
1Best jobs in the world : « les grands espaces australiens me fascinent »
Aude Mayans, Francisca del Castillo Guerra et Delphine Denans font partie des demi-finalistes. « J’ai choisi de postuler pour le job d’aventurier de l’outback car il correspond bien à mon caractère, explique Aude, 27 ans. Passer six mois dans le désert, ça ne m’effraie pas ». La jeune femme, qui habite actuellement à Mantes-la-Jolie (Yvelines), est déjà partie trois semaines en Australie. « J’avais envie d’y retourner pour la diversité des paysages – les grands espaces me fascinent -, et pour l’état d’esprit décontracté des Australiens ».
Francisca, 36 ans, retrouve dans l’Australie un peu de son Chili natal : « Ce sont deux pays isolés au fin fond du monde avec des richesses incroyables ». Blogueuse culinaire, elle espère décrocher un poste d’explorateur gastronomique. « J’ai hâte de me perdre dans les ruelles à la recherche de la meilleure Street Food et des Food Trucks, qui mélangent saveurs asiatiques et méditerranéennes. » Ce qui l’attire aussi, c’est la culture aborigène, « l’origine du pays ».
Clip de présentation du « Best jobs in the world » :
© Office du tourisme d’Australie
Delphine, 26 ans, est une habituée des terres australiennes. Il y a trois ans, elle a quitté la commune de Tourtour (Var) avec son compagnon pour vivre en Australie en tant que photographe. Si elle décroche une place parmi les finalistes, elle sera photo-reporter pour le magazine Time Out. Même si sa famille et ses amis lui manquent, Delphine se plaît au mode de vie australien. Elle apprécie les roof top (terrasses sur les toits) et les beer garden (cours intérieures à ciel ouvert), présents dans de nombreux bars. « Il y a de très beaux parcs aussi et les plages sont bien aménagées, avec de belles pelouses et des barbecues gratuits en libre service. L’autre atout de l’Australie c’est son immense territoire et ses nombreux paysages. » Les Australiens sont-ils aussi sympathiques qu’on le prétend ? Delphine acquiesce : « Il n’est pas surprenant d’entamer une conversation avec un inconnu croisé dans un bus ou bien avec le caissier d’un supermarché. Le mien me demande souvent comment s’est passé mon week-end. »
Côté travail, Delphine précise que « tout ce qu’on entend n’est pas toujours vrai ». « Il est de plus en plus difficile de venir s’expatrier en Australie avec le visa 457 (qui s’obtient après avoir été sponsorisé par une entreprise). Les lois australiennes ne cesse de diminuer le nombre de délivrances annuelles. » Même schéma pour le fruit picking (collecte des fruits). « Comme le nombre de touristes augmente, le travail est plus rare et de moins en moins bien payé. »
> Vous pouvez suivre Aude, Francisca et Delphine via leur page Facebook ou leur compte Twitter :
• Aude : Aude for the best job in the world + @Audebestjob
• Francisca : Melting Cuisine + @MeltingCuisine
• Delphine : Photo Diph + @DiphPhotography
Elles annonceront en direct sur leur page Facebook les résultats. Verdict dans quelques heures !
L’Australie attise la curiosité de nombreux jeunes. Comme Paul Orefice, 25 ans, parti en janvier avec son ami Arthur pour un road trip de quelques mois. Les deux Frogs (comme ils se surnomment) ont rejoint l’Australie pour améliorer leur niveau d’anglais et faire un break après la fin de leurs études : « Nous n’étions pas pressés de rentrer dans la vie active. » Pourquoi L’Australie ? « C’est le seul pays occidental de l’hémisphère Sud (si on fait abstraction de l’Afrique du Sud), ce qui en fait un pays unique en son genre. Il y a énormément d’espaces, du travail pour tous et pas vraiment de racisme… Tout est fait pour que les backpackers (globe-trotters) puissent visiter à leur guise le pays sans trop dépenser et en bénéficiant d’un minimum de confort tout au long de leur route. Tout est facilité et les Australiens, d’une manière générale, sont ouverts et accueillants. Sans oublier le climat et la variété des paysages. »
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Paul l’admet, les touristes sont nombreux, très nombreux… mais « la côte ouest est complètement sauvage et malgré l’affluence d’étrangers, le dépaysement est toujours là », précise-t-il. Quand on lui demande si le rêve australien n’est pas en train de remplacer le rêve américain, Paul nuance : « Pour moi il s’agit de deux choses différentes. Le rêve américain c’est un rêve de réussite dans le business, de gloire, de fortune. En Australie, même si la réussite et l’enrichissement financier sont possibles, la plupart des étrangers sont plutôt là pour profiter de la liberté et des grands espaces en mode road trip. »
> Suivez le road trip de Paul et d’Arthur sur le blog 2 Frogs in Australia.