Les promotions sur le champagne vont fleurir dans les supermarchés à l’approche des fêtes de fin d’années. On devrait trouver des bouteilles à moins de 9 euros, quand un an plus tôt il n’y avait rien à moins de 15 euros. « Il n’y a pas de secret pour vendre aussi peu cher, les producteurs vendent à perte les cuvées les moins qualitatives pour faire de la trésorerie » glisse contrarié un vigneron de la montagne de Reims qui se refuse à entrer dans cette course au prix. « Il ne faut pas mettre tous les champagnes dans le même panier et savoir lire l’étiquette » répond Daniel Lorson, responsable de la communication du CIVC (Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne). Alors comment bienchoisir son champagne ? En effet sur chaque étiquette on trouve deux lettres qui permettent de savoir d’où vient le champagne, si il est élaboré par un vigneron avec ses propres raisins (RM), par un vigneron qui confie ses raisins à une coopérative (RC), par une maison de négoce, comme les grandes marques, qui élabore du champagne avec ses propres raisins mais aussi des raisins achetés à l’extérieur (NM) ou par une entreprise qui achète du champagne déjà élaboré et qui se contente de coller une étiquette sur la bouteille (MA). Ce sont essentiellement ces derniers que l’on va trouver en promotion. « Ce ne sont pas forcément des mauvais champagnes, mais je conseille d’en acheter une bouteille pour goûter avant d’en acheter plus, car contrairement aux grandes marques qui assurent une régularité, les marques auxiliaires (MA) ne proposent pas de suivi » explique Daniel Lorson.
12002, un millésime à suivre
Derrière l’appellation champagne se cache plusieurs types de vins. Le principal et le plus connu est le Brut, qui est constitué d’un assemblage de plusieurs cépages (chardonnay, pinot noir, pinot meunier) et de plusieurs années. « On trouve également des champagnes blanc de blancs , élaboré à partir de chardonnay, ce sont des champagnes fins, délicats, aux arômes d’agrumes et de fruits confits. A contrario on trouve les blancs de noirs, constitués uniquement de pinots, ce sont des vins avec plus de corps, de structure et fruité » décrypte Daniel Lorson. Au milieu de tous cela on trouve aussi les champagnes millésimés, fruits d’une seule vendange, ce sont des vins plus puissants, parfaits pour un repas. « Actuellement je conseille le millésime 2002, une très belle année » confie Daniel Lorson. Dernier repère : l’origine des raisins. L’indication Grand Cru assure que les raisins proviennent des plus beaux terroirs de Champagne . « Pas une garantie de qualité, mais une présomption de qualité » affirme Daniel Lorson. Vous êtes désormais armé pour choisir, même si le mieux, et le plus agréable, est encore de goûter (avec modération).