Si vous pensez que le Mont-Blanc mesure 4 810 mètres ou encore 4 807 mètres pour les plus anciens, vous avez tout faux ! Il va falloir revoir votre copie. Une équipe de 32 géomètres-experts a en effet mesuré cette semaine la taille du « Toit de l’Europe occidentale ». L’expédition avait débuté ce mardi 8 septembre. Désormais, le Mont-Blanc culmine aujourd’hui à 4 808 mètres contre 4 810 mètres en 2013. Ce dernier n’avait pas atteint cette altitude depuis la dernière campagne menée en 2005, où il avait été mesuré à 4 808, 75 mètres.
Mesurée tout les deux ans depuis 2001, l’altitude du sommet du Mont-Blanc s’explique par la variation des changements climatiques : neige, pluie, vent… Plus les précipitations sont fortes et le vent faible, et plus la neige s’accumule en altitude, faisant grossir la calotte glaciaire qui recouvre le pic rocheux établi à 4 792 mètres.
Non, le réchauffement climatique n’y est pour rien
Les géomètres-experts de cette mission ont comparé pour la première fois la mesure du mois de septembre avec celle du 31 mai à la fin du printemps. Le constat est assez surprenant puisque l’altitude du Mont-Blanc était moins haute. Il culminait à 4 807,88 mètres. La calotte glaciaire au-dessus de 4 800 mètres a augmenté entre mai et septembre alors que nous avons connu un été caniculaire. « Il n’y a quasiment pas de fonte au Mont-Blanc, ou alors de seulement de quelques millimètres quand il fait très chaud en plaine », a commenté à l’AFP Christian Vincent, glaciologue au laboratoire de glaciologie de Grenoble (LGGE).
Le Mont-Blanc reste toutefois encore le Toit de l’Europe occidentale malgré ces deux petits mètres en moins. Prochaines mesures en 2017.
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